notes obliques

Lundi 15 septembre 2025, soirée Verticales au Point éphémère (Paris 10e)

Lectures à 20 heures des titres de l’automne 2025 par Arno Bertina, Imane Humaydane, Guillaume Poix et moi-même. Elles seront suivies d’un buffet, diaporama et Vertikaraoké et/ou dancefloor. Entrée libre sans réservation.

Le mardi 11 juin prochain, au Monte-en-l’air (2, rue de la Mare, Paris 20e), on fêtera le printemps de L’Oie de Cravan. J’y serai en compagnie des autrices névé dumas, Violette Gauthier et Juliette Langevin !

Le 1^er mars prochain paraîtra en France Charleston 1974 (L’Oie de Cravan éditeur), recueil de poésie inspiré d’une photographie de John McWilliams, lancé à Montréal en octobre dernier. J’aurai la joie d’en lire quelques extraits et d’en discuter avec l’autrice Justine Arnal le jeudi 7 mars, à 19h30, à la librairie Libralire (116, rue Saint-Maur, Paris XI^e). Au plaisir de vous retrouver !

À l’invitation de Robert Dion (Université du Québec à Montréal), Louise-Hélène Filion (University of Michigan) et Hans-Jürgen Lüsebrink (Universität des Saarlandes), dans le cadre du colloque international Modernités connectées. Québec-Allemagne 1900-2000. Transferts littéraires, culturels et intellectuels, à Sarrebruck, je donnerai une conférence-lecture à la Villa Europa, ce jeudi 23 novembre à 19 heures.  

Lier et dénouer : l’Allemagne comme tiers-lieu littéraire

« S’exposer, montrer son être propre, y compris sa faiblesse, se laisser atteindre (…). Retrouver une souveraineté perdue dans l’assujettissement. En devenir maître en la nommant. Faire à nouveau l’essai de la magie du mot exact, sensuel, voir s’il a vraiment encore la force de lier et de dénouer. » Ces mots sont ceux de Christa Wolf, écrits en 1966 à propos de la prose d’Ingeborg Bachman. Autrice québécoise installée en France, c’est en faisant un détour par l’Allemagne et sa littérature, par une mise à distance donc, que j’ai pu trouver une voie/voix et m’autoriser à écrire, d’abord en publiant La Poupée de Kokoschka. À l’origine de Forêt contraire, mon deuxième roman, il y a un texte de théâtre abandonné, jamais créé, intitulé Les Liens, inspiré d’un rendez-vous manqué à Montréal avec l’écrivain et journaliste allemand Lothar Baier. Tel un sortilège, la fiction comme masque n’a-t-elle pas tous les pouvoirs, dont celui d’inventer une rencontre qui n’a pu avoir lieu ? L’écart poétique n’a-t-il pas pour mission, en touchant l’altérité par les détours qu’il implique, de lier-dénouer les liens du désir et de permettre un retour à soi plus ouvert ? C’est en bonne part ce que certains écrivains allemands de l’entre-deux-guerres et suivants m’ont appris, et c’est ce que je me proposerai d’explorer.

[en mon absence] Un double lancement, même, de Charleston 1974 et de 36 poèmes de série B de Robin Aubert (L’Oie de Cravan éditeur), à l’excellent bar Le Cheval blanc, le mercredi 18 octobre à 17 heures. Lectures, boissons, frissons assurés !