mon Réal (6)
19 août 2015 § 1 commentaire
J’habite ce drôle de quartier, pas très loin du chemin de fer qu’on est nombreux à traverser illégalement en ramenant des épices et des pâtes fraîches, grâce à une brèche dans la clôture frost. J’entends de drôles de cris d’oiseaux, une nuit. Des cris affreux, de douleur, de mort. Je me lève et vois sur le plancher de bois franc, dans le couloir à l’entrée de la chambre, des plumes multicolores un peu partout. Ce sont des plumes d’oiseaux du paradis. Des couleurs d’arc-en-ciel impossibles. Je préfère me recoucher, pensant que je rêve d’étranges et lointains tropiques. Le lendemain j’apprends que la perruche de ma voisine a été retrouvée morte et dans un piteux état. Une offrande qu’a voulu me faire Nana, ma chatte excentrique.
la nature amorale froide, telle quelle, qui s’exprime par une offrande
comme une fable contemporaine