mon Réal (10)
4 novembre 2015 § 1 commentaire
On se retrouve là un samedi soir. Il n’y a pas de place pour nous dans la maison pourtant grande, alors on nous emmène au Motel Le Scorpion, tenu par un Chinois. Check-in, je n’ai pas d’adresse à lui indiquer, ni numéro de plaque d’immatriculation : on est à pied, et mon code postal étranger ne correspond pas au nombre de cases du formulaire d’identification obligatoire. Le Chinois nous donne quand même la clef du numéro 7. À deux pas de chez moi – pourtant à l’autre bout du monde, on se croirait au bord d’une falaise. Aucun bus dans ce coin-là, pas de taxi non plus, enfin pas à portée de vue. Un miroir au plafond, et une boule disco qui se met à tourner si on actionne un bouton près du lit. Rien à manger, rien à boire. On tient sur la réserve de bière ingurgitée pendant la soirée. De quoi survivre une bonne semaine.
évocateur
l’impression d’entrer dans un roman de science-fiction, dans le cyberespace…