fumées
16 mai 2011 § Poster un commentaire
Chercher sa nécessité.
Il y a pourtant des moments où c’est si clair. Où le but n’est plus un obstacle, parce qu’il n’est pas important.
Drôle de troquet où j’étais seule, pas de clients. Odeur frappante à l’arrivée : un mélange cigarette-transpiration-alcool qui m’a rappelé le manteau trouvé à l’Atelier du chômeur de Lévis en 1999, pour l’hiver : une canadienne pour homme, gris souris, à repriser.
baudruche
9 mai 2011 § Poster un commentaire
j’ai rêvé d’évasion
bien me voici évadée
le nez collé à la paroi du cercle
d’un univers possible
et caresser le cercle
fait un bruit de caoutchouc frotté
et regarder déforme l’autre côté
du ballon
monde
que j’ai laissé grésiller là-bas
sans trace de doigt
langue
18 mars 2011 § Poster un commentaire
un combat
pour ne pas se laisser résumer
(équation simple)
le grand malentendu
est un tapis de laine
nos cuisses posées
sous nos ventres
l’impression du motif
malgré soi
on pèse
on soigne ses souvenirs
comme une chienne lèche ses chiots
qui tremblent de naître
costume
16 mars 2011 § 2 Commentaires
toujours il y a cette zone inatteignable dans les conversations surface et manières comptent pour essentielles et comment ne pas en être désarçonnée désarticulée comme poupée de chiffon privée de parole privée de langue de ce qu’elle est ou pourrait être ou pourrait souhaiter nommer avec les dents qu’elle a reçues qu’elle n’a pas choisies mais parole aimée parce qu’elle sait ponctuer les sonorités d’une histoire (inconnue ici) (oui cette ignorance de part et d’autre est tuante et chercher comment ne pas en être étonnée ne rapportera rien) histoire qu’ici ne se dit pas / toujours il y a ce silence déguisé en bruit (mutisme imposé) cette zone inatteignable chez l’autre crée la même zone chez soi et pas d’autre choix que de se regarder les parois de l’être comme ça éberlués sans parvenir à l’émotion qui pourrait guider indiquer un chemin entre soi et l’autre entre étrangers que nous sommes l’un à l’autre et nous ferait oublier ce ciel blanc chape de plomb difficile à soulever écrasant les pigeons les pensées cherchant à voler pour rejoindre quelque chose au lieu de ça la pisse des chiens rejoint les rues par les trottoirs inclinés en ruisselets idiots l’étiquette on la refusera on la foulera du pied jusqu’à la voir se répandre en miettes (colère) sans s’en désoler / je ne suis pas un accent je suis une histoire et j’habite un tiroir à double fond