Pépins de pomme
22 juin 2007 § 3 Commentaires
Je remédiais à l’immobilisme qui me tuait en déplaçant régulièrement les meubles de ma chambre. Il me semblait alors donner naissance à toutes les possibilités. Je me souviens de l’excitation au réveil : être surprise de se trouver dans cet angle de la pièce, nouveau, jamais tenté avant. Avec les rêves d’ailleurs et les livres, ça suffisait, puisque j’étais petite.
J’imaginais une valise. Tout observer, tout consigner dans un carnet de notes. Et je jouais à me perdre tandis que ma mère se berçait en priant, en silence, sans énergie. J’imaginais l’explosion de cette famille nuclaire. J’ignorais que j’en étais le noyau, pépin de pomme, et qu’un jour en me déplaçant dans le mouvement perpétuel dont je rêvais, je provoquerais justement l’éclatement final.
L’explosion dépassa toutes mes attentes, tout comme le tourbillon incessant au centre duquel je me trouvai par la suite, que je ne veux pas quitter.
je me retrouve dans ce texte.Je tiens un journal où j’incorpore les textes qui me touche.je peux imprimer celui ci ou cela vous gène??
Ça ne me gêne pas du tout, au contraire. Je suis flattée. Merci de l’avoir demandé, attention délicate.
qui me touche[nt]…merci