le fil avec ce qu’il a de vieilli

27 décembre 2010 § Poster un commentaire

Vous avez entendu comme un vacarme, il y a quelques heures? Transformé en vrombissement? C’est que… ça a décidé de reprendre le travail, aujourd’hui – secousse sismique jusqu’en Abitibi. Je veux dire, pas l’alimentaire, non, le vrai travail, celui qui vous implique trop et complique tout. Ça s’est même rendu à la bibliothèque avec sa pensée toute échevelée. Ça vous écrit d’ailleurs de là. Ça s’est dit on va y aller tel quel, tant pis pour le désordre, histoire d’arrêter de bretter. On va tenir éloignés les peines, les emportements, bref, on va couvrir les miroirs de grands pans de tissu coloré. On va reprendre là où on en était il y a plusieurs semaines (on dirait des années), histoire de retrouver le fil, avec ce qu’il a de vieilli, pour voir ce qu’on peut encore en faire.

Sur le chemin qui mène jusqu’ici, des chaussures encore bonnes abandonnées, un sapin même pas sec avec toutes ses aiguilles, ne portant aucune trace de fête, aucune trace de rien, et plus loin, enfin, plus près du but, des restes de neige et de glace par plaques, le sillon parfumé d’un monsieur grisonnant, pressé comme moi, l’ordinateur sur le dos, comme ça.

Que la page blanche redevienne un outil, qu’elle ramène ça, son chariot de mots capables de nommer une pensée, même échevelée. C’est ce que je demande. Que ça nous fasse oublier tout le reste. Ou presque.

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