journal romain (5)

28 mars 2013 § Poster un commentaire

 

Une pile de cartes postales jamais envoyées : Goethe en culottes, de dos, penché à la fenêtre de sa chambre romaine, le regard d’Innocent X par Velazquez, le buste du même pape sculpté par le Bernin, marbre devenu dentelle, le Colisée vu de haut et la fontaine de Trévi, pour le cliché, et deux autres cartes achetées à l’église San Giacomo Maggiore, Bologne : une vierge de la Consolation au regard en coin presque coquin, l’extrait d’une fresque représentant le procès de Sainte Cécile. Le métro gratuit le matin de l’entrée en fonction du pape Francesco. Dernier regard jeté sur la via Pinerolo, violoncelle sur le dos, le soleil darde ses rayons de fin d’après-midi sur les façades d’immeubles récents pas très beaux, mais d’une chaude couleur ocre qui me manquera. Le caissier d’un restaurant accepte de bon cœur de me donner le secret des tonnarelli al radicchio, et griffonne au stylo l’essentiel de la recette sur un bout de papier (radicchio – pomodoro – vino rosso – mantecato in padella – con parmigiano). J’avais pourtant décelé un goût de piment pili-pili. Assises dans le silence de la salle du Teatro Valle occupé, avant une réunion à laquelle aucune de nous deux n’est conviée : un gars dispose des chaises sur la scène, et j’apprends plus tard que la nuit, des gens dorment dans les loges, et que suivant un règlement strict, ils doivent quitter à une heure précise le matin, et laisser les lieux impeccables.

 

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