pulpe

18 avril 2014 § Poster un commentaire

 

Ponge au hasard, dans mon abri.

« Éclaircie en hiver

Le bleu renaît du gris, comme la pulpe éjectée d’un raisin noir.
Toute l’atmosphère est comme un œil trop humide, où raisons et envie de pleuvoir ont momentanément disparu.
Mais l’averse a laissé partout des souvenirs qui servent au beau temps de miroirs.

Il y a quelque chose d’attendrissant dans cette liaison entre deux états d’humeur différente. Quelque chose de désarmant dans cet épanchement terminé.

Chaque flaque est alors comme une aile de papillon placée sous une vitre,
Mais il suffit d’une roue de passage pour en faire jaillir de la boue. »

 

 

lectures

21 janvier 2014 § Poster un commentaire

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sous l’angle

6 novembre 2013 § 2 Commentaires

 

il n’y a peut-être rien dans ça
pas de motifs changeants ton ciel
sais-tu

pas de pensée sans la sous-langue
qui l’articule
pas de visage possible
sans le masque, ton reflet

s’il n’y avait pas ce mètre carré de bois
où c’est qu’on pourrirait ?

viens donc
arrête de niaiser pis viens
viens que je t’appelle

 

 

nénuphar

24 janvier 2012 § Poster un commentaire

 

on s’entend respirer du dedans
avec par-dessus la musique du dehors
frottée aux bruits intérieurs ça nous rappelle
que nous sommes vivants

disparaître sous l’eau du bain
écran liquide
pour réfléchir et voir
le plafond autrement : flou il appelle
et flou il n’écrase plus
et les chaînes se brisent

tout ça qui ne nous appartient pas
se soulève de nos épaules
j’ai le ventre libre

j’ai le ventre libre

 

 

à la manière de

23 mai 2011 § Poster un commentaire

Chaque matin, entre deux éternuements d’un vieux locataire voisin, il apercevait sa petite serviette en cuir élimé du travail, qui faisait l’inverse de trôner, pas très loin des biscottes, toujours trop offerte à sa vue, toujours gonflée, toujours qui débordait. Trop présente. Ennuyeuse.
Il se souvenait de son sac d’écolier à bandoulière, fait du même matériau : si au moins il osait gâcher l’intérieur de cette serviette sérieuse comme il l’avait fait mille fois dans son cartable, avec stylo, le long des trajets interminables du bus.
Le bic roulant sa bille dans le cuir moelleux, d’un léger, agréable sentiment de braver l’interdit pour vivre dangereusement : dessiner des monstres en prolongeant les lettres de son nom (inscrit par sa mère la veille de sa première rentrée), les monstres se prolongeant en arbres fruitiers ou bien en éléphants distordus, et plus tard en sexes de femme.
Non, la serviette de l’employé de bureau, à l’exception de son contenu, était désespérément vierge.

explication

25 septembre 2010 § Poster un commentaire

Petit renouveau en cette rentrée.

Notes obliques. Je poursuivrai ici, sans doute sur le même rythme irrégulier, ce qui avait été entrepris avec les Lettres d’une exilée (dans un quasi-anonymat), mais en abordant un peu plus souvent les lectures et travaux qui m’occupent au présent ; modifier un peu cet angle de vue du départ, qui me semble plus intimiste, pour ouvrir, je l’espère, de nouveaux horizons de réflexion, littéraires ou autres.

à l'heure des klaxons

17 septembre 2009 § 2 Commentaires

J’ai souvenir d’une histoire de bouteilles à la mer, alors que je délaisse lentement ce lieu. Est-ce que je pourrais parler d’une nostalgie de la correspondance par courriel? Peut-être aussi. En même temps y sont associées quelques expériences négatives, étouffantes, que je ne voudrais pas revivre. Mais là-dessus ma démesure, et puis les erreurs que nous commettons tous, sont plus en cause que le moyen utilisé.

Que faire? Me cantonner au travail sur les romans et fictions? Non, c’est autre chose. Créer un nouveau blog? M’exprimer sur Fécebouque, plateforme à laquelle je suis nouvellement abonnée après en avoir pensé plein de mal? (Petite publicité, ici. Très petite.) Mmmh. Questions prosaïques, questions tout de même. Peut-être est-ce un changement de peau : manière de serpent. Peut-être n’ai-je plus envie d’exposer mes pincements de coeur d’exilée. Consacrer mon temps à d’autres réflexions… Je ne sais pas. Je ne sais pas.

À l’heure des klaxons*, ce soir, je me demande.

* Les Parisiens adorent klaxonner entre 18h30 et 19h30.

Où suis-je ?

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